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  • Clarisse Morin

Des insectes dans nos assiettes

Dernière mise à jour : 12 mars 2023

L’idée émerge il y a plus de 10 ans !

Et c’est à la FAO (Food and Agriculture Organisation) que débute une campagne pour « générer et partager les connaissances, afin de sensibiliser » le monde aux possibilités qu’offrent la culture et la consommation d’insectes.

D’abord, parce que la mondialisation avance à grands pas ; l’arrivée de nouveaux produits alimentaires venant de pays tiers (hors UE) à rendu incontournable la saisie du sujet par la commission européenne.

En 2015, définissant en premier lieu ce qu’est un nouvel aliment, l’UE précise, dans le règlement UE 2015/2283, toutes ces définitions et les différentes dispositions législatives nationales sur l’évaluation sanitaire de ces nouveaux aliments. (cf §8 de UE 2015/2283)


Voilà donc le cadre posé !

C’est à partir de 2021 que les détails apparaissent : pour les insectes, 4 autorisations de mises sur le marché sont délivrées entre juin 2021 et février 2023 par la commission européenne.

juin 2021 : la larve de ver de farine (tenebrio molito) simplement séchée [UE 2021/882]

novembre 2021 : le criquet migrateur (locusta migratoria) surgelé, séché ou en poudre [UE 2021/1975]

janvier 2023 : le grillon domestique (acheta domesticus) en poudre [UE 2023/5]

février 2023 : la larve de petit tenebrion mat (alphitobius diaperius) congelé, lyophilisé, en pâte ou en poudre [UE 2023/58]

Bien que cela soit potentiellement allergisant (surtout pour les personnes avec un terrain sensible aux crustacés ou aux acariens) la réglementation en terme d’étiquetage reste encore floue au niveau européen.


Vous me direz mais pourquoi nous incite t’on à manger des insectes ?

Plusieurs arguments sont avancés par la FAO https://www.fao.org/edible-insects/fr/ :

- les avantages pour l’environnement ; toujours en comparant avec ce qui se fait actuellement (et non de ce que l’on pourrait faire) ; en raison de l’eau utilisée, de la surface au sol nécessaire, de la nourriture des insectes ainsi élevés…

- pour la société (…) car l’élevage, la culture et la vente d’insectes peut « fournir des opportunités commerciales » et permettre au « plus pauvres de la société » de travailler. Et enfin, pour la diversification de l’offre alimentaire (toujours pour les plus pauvres)

- pour la santé avec un bon ratio de protéines par rapport au poids.


Au final, que faire et qu’en penser ?

Bien que cela puisse être une alternative, les raisons invoquées sont parfois douteuses à mon sens et ne font que servir une minorité attachée à cette part de marché et dont l'idéologie n'est pas toujours claire. Les informations seront, on l’espère, obligatoires sur les produits concernés pour la présence d’insectes et les découvertes accessibles pour les plus téméraires. Il reste tout à fait possible d'avoir une alimentation équilibrée et variée sans manger d'insectes ; en respectant vos envies et ressentis et en valorisant votre territoire, votre environnement.

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